Entre devoir et protocole

Abby se présenta devant la porte des appartements royaux et s'arrêta devant les gardes. Ceux ci semblaient confus sur l'attitude à adopter bien que dans un parfait garde à vous. Elle ne tenta pas de pousser plus en avant. Elle se tenait là, digne, mains croisées devant elle, dépourvue de son épée et de son bouclier. Bien que sa gorge fut serrée, elle s'exprima d'une voix douce et claire.

- Je souhaite une audience auprès du Roi. Veuillez m'annoncer à sa Majesté.

Un des garde tourna brièvement la tête vers son compagnon puis salua avant de cogner à la porte puis entrer. Abby attendait, réajustant sa cape, vérifiant son armure, plus mal à l'aise qu'elle ne l'eut jamais été. Elle ressassait son discours dans sa tête, le modifiant sans cesse. Elle ne savait toujours pas comment s'y prendre, mais elle n'en été pas moins décidée.

La lumière intense du soleil semblaient percer les rideaux de toile des appartement royaux.
Le roi était assis devant son bureau vieillissant sur lequel les différentes requêtes de chacun était entreposées comme un rempart entourant un fort.

Le roi commença à en saisir une premier et a la lire.
Alors qu'il allait prendre sa plume pour répondre quelqu'un vint frapper a sa porte.

- Entrez !

Un garde fit son apparition dans l'embrasure de la porte.
A son entrée, le roi se leva de son siège.

- Bonjour Sire. *se mettant au garde a vous*

- Que me vaut votre interruption? interrogea le Roi

- Notre Re...euh...Dame Bailly souhaite vous sollicite une audience.

- Eh bien qu'attendez vous?! Faites la entrer! le congédiant d'un hochement de tête

Le garde rompu sa position et accourra dans le couloir afin de de retournez auprés de Dame Bailly.
Il se présenta devant la dame, se rangeant devant la porte

- Vous êtes autorisé a pénétré dans les appartement royaux!

A ces mots les deux gardes s'écartèrent de deux pas chacun de la porte tel un étau se déserrant.

Abby regarda les deux gardes s'écarter de la porte laissée ouverte. Elle regarda le Roi qui, debout derrière son bureau, l'observait en attendant son entrée. Cela lui semblait encore un mirage. Combien de fois était-elle venue dans ces appartement pour veiller à ce que rien ne soit touché, semblant le voir affairé à son bureau... puis l'image disparaissait, laissant place au silence des lieux. Mais cette fois, rien ne disparaissait, et Trappiste commencait à montrer une certaine impatience devant son hésitation. Elle entra donc, s'avança de quelques pas et posa un genoux à terre.

- Majesté... *se relève* Merci de bien vouloir me recevoir.

Elle regarda la pile de parchemin sans en être étonnée mais sourit en pensant à la sienne qui s'amenuisait.

- Je vois que vos sujets ne manquent pas de doléances... Ils n'en n'ont jamais manqué si je puis me permettre *sourit*

Abby parcourrait la pièce du regard, par habitude d'abord, mais par fuite aussi. Elle ne voulait pas croiser le regard du Roi pour lui exprimer sa requête. Un lourd silence s'installa. Elle pensait à Darius, à la reine Kimoy, à son arrivée en ce royaume, aux Eagles... Elle se sentait désarmée. Elle voulait ne pas avoir à parler, elle n'y arrivait pas, mais le devait pourtant. Calmement, elle fit face à Trappiste, mais sa façon de croiser ses mains devant elle en se rrant les doigts trahissait son appréhension.

- Majesté, je veux être dégradée. Où, au pire, redevenir sergent recruteur.

# Voilà, c'est dit# Elle soutint le regard de Trappiste quelques secondes, le temps de deviner sa déception, puis baissa la tête, attendant ses foudres.

Mais nulle foudre ne s'abbattit sur elle. Le silence restait pesant et elle releva la tête, plus déçue que jamais. Le roi restait là, immobile, comme sourd à sa requête. Elle ne le reconnaissait plus. Il avait undubitablement changé, et son engagement en était plus qu'ébranlé. Abby avait retardé ce moment tant qu'elle avait pu, mais la pression était trop forte, elle se devait de réagir. Calmement, elle desserra ses mains et reprit d'une voix douce mais assurée.

- Très bien sire... Je ne vous importunerai pas plus longtemps. Pardonnez moi.

Ses derniers mots sonnaient dans sa tête comme une condamnation. Elle s'inclina respectueusement puis sortit pour rejoindre ses appartements. Décision était prise, elle devait s'apprêter.